C’est l’histoire d’une soirée dans une rave party.
Je n’ai jamais fait de rave en France, j’ai eu l’occasion d’en faire quelques-unes aux Pays bas. Mais aujourd’hui j’ai fait ma première rave en Argentine.
L’endroit s’appelle la Fabrica ! Une grosse boite de nuit, loin de la ville dans une ancienne usine. Si vous voulez un aperçu de la soirée où j’étais, c’était cette soirée exactement.
Si vous me trouvez, bien joué à vous !
Tout commence le mercredi à un évènement créé par un organisme que l’on retrouve partout qui s’appelle Mundo Lingo. J’en parle notamment dans ce blog : https://juliensebire.fr/fr/comment-rencontrer-des-gens-a-letranger/
J’arrive à l’événement seul (C’est un petit truc à apprendre lorsque l’on voyage, faire les choses seul). A peine sorti du taxi, je vois un groupe de 6 personnes dehors en train de fumer avec des drapeaux sur le T-shirt. Je vais donc les voir, en soupçonnant que je suis au bon endroit et qu’ils font partis de l’événement.
Super accueil de leur part, on partage et on rentre ensemble dans le bar.
Je les abandonne pour aller me chercher un verre d’eau maman… Et je rencontre un brésilien super cool dans la queue avec qui je discute. On ressort avec nos commandes. A peine sorti, on se retrouve séparés avec différents groupes. Une fille m’attrape et dit à son pote « vas y parle français avec lui ».
On discute, c’est un moniteur de ski qui voyage en Europe et en Argentine, pour faire les deux saisons de skis dans l’année. Il se débrouille plutôt pas mal en français. On échange un peu, puis son amie qui m’a attrapé se joint à nous. Une argentine, qui parle uniquement espagnol et qui ne m’épargne absolument pas. Elle parle vite, articule très peu pour moi et assume que je comprends tout. Elle a l’air adorable, et heureusement que son ami me donne un coup de main pour la comprendre.
On s’échange nos contacts respectifs.
Après 20 minutes de conversation, je continue à me perdre dans la foule jusqu’à m’introduire dans d’autres groupes. Je rencontre pleins de gens avec tous des histoires différentes.
Un couple de 35/40 ans qui nous raconte leur vie de famille avec leurs 5 enfants ! Ils ont tout un Instagram où il partage leur vie de famille. Je vous partage leur Instagram, parce que c’est assez cool : https://www.instagram.com/catipinero/
Je rencontre beaucoup de brésiliens, d’Argentins, d’Uruguayens. Et finalement, je retrouve mon copain brésilien pour la 4eme fois de la soirée. Il me présente à son pote qui un brésilien également en voyage mais qui reste encore quelques temps à Cordoba.
Sur cette dernière rencontre, je rentre, je travaille le lendemain matin tôt.
Le soir, je repense à cette Argentine, et je lui envoie un message en la remerciant de m’avoir fait rencontré le prof de ski que je pense retrouvais dans sa prochaine saison en Argentine. Objectif : réussir à faire un 360 en ski ! Et je lui présente mes excuses parce que j’ai du la faire répéter 10 fois la même chose.
Et on commence à discuter un peu, elle me dit qu’elle va à une soirée avec le moniteur de ski le samedi. Je me dis que ça pourrait être cool. Je kiffe la musique, l’endroit m’a été recommandé. On est partis.
J’essaie de récupérer un ticket pour l’événement qui s’est avéré complet. Elle m’aide à trouver un ticket. Concrètement, elle a tout géré, j’ai juste eu à payer un mec en moto en bas de chez moi avec une place pour la soirée.
On se retrouve le samedi soir pour aller à la soirée. Et là, je découvre une autre façon de faire la fête.
Police à l’entrée du festival, qui fouille tout dans mon cas. Interdiction de rentrer avec quoique ce soit, boissons, drogues, alcools, cigarettes.
Le festival commence, comme souvent dans le passé, nous sommes devant la scène. Je regarde le dj, puis mes comparses et là surprise. Je vois l’intégralité des gens du festival… Sensation très étrange … Je suis plus grand que la plus part des gens. Du coup quand je me retourne, je vois tout le monde, et tout le monde me voit.
La soirée continue, de plus en plus de gens arrivent, tout le monde danse. Mais là nouvelle surprise, tout le monde danse de la même manière… sauf moi forcément. Je suis en 4 temps ils sont en deux, c’est donc beaucoup plus sportif.
Avec la quantité de gens, je suis obligé d’apprendre leurs danses. L’amie qui m’a invité tente gentiment de danser avec moi. Mais je n’ai clairement pas encore trouvé le rythme.
Chaque groupe d’amis semble avoir développer une technique pour rester en sécurité. C’est-à-dire que tout le monde bouge en groupe, au minimum à deux. Comme-ci des loups étaient dans la foule à l’affut du mouton égaré.
Dès lors qu’une personne est séparée du groupe, genre moi, parce que j’aime bien danser tout seul. On me ramenait tout de suite dans le groupe. Pour en avoir discuter avec elle après, je crois que c’est assez inconscient. Mais j’ai vraiment trouvé ça magnifique comme esprit de solidarité.
De la même manière, les gens sont assez tactiles ici, alors encore plus pendant une rave. Comprendrons qui pourra. Mais n’étant ni dans le même état, ni argentin, j’ai eu le plaisir de découvrir ce côté embrassade régulier que je peux faire avec un groupe d’amis mais pas avec des inconnus complets.
Il est 4h du matin, le dj principal vient d’arriver, la foule se resserre. Je n’ai plus beaucoup de place pour danser. Heureusement, j’ai pris le pli de leur manière de danser, donc je me fais un peu moins bousculer. Ou je bouscule un peu moins les autres. Question de perspective.
Et là, j’observe quelque chose que je n’ai jamais vu auparavant. Dans cet esprit de rester en groupe, des lignes se forment pour danser ensemble et en même rester avec les mêmes personnes. Ce sont des lignes verticales vers le dj, plusieurs dizaines de file d’attente qui ne vont nulle part et qui dansent à l’unisson.
Avec le recul, cette expérience était impressionnante et magnifique à observer et à participer. Sauf qu’au début, je ne comprenais absolument rien. Donc un coup, j’étais entre deux files, un autre dans la bonne file, un autre dans la fille d’à côté. Après 1h, j’avais enfin compris le truc.
Le début de la fin de la soirée s’annonce, les feux d’artifice juste au-dessus de nous nous accompagne dans ces derniers pas de danse. Le jour se lève, et 1h après il est l’heure d’aller à l’after. C’est un autre endroit où la fête continue jusqu’à midi.
Il s’avère que j’avais passé la veille au soir avec Daniel, qui chantait pour l’université de psychologie. Et que nous sommes déjà rentré à 3h30 du matin la veille. Le samedi, réveil à 9h pour aller faire un tour en Jeep avec Daniel Anisah Kevin et Barbie du côté de Carlos Paz. Au programme, c’était bbq argentin, balade et baignade dans la rivière.
Bref, lorsque la proposition de l’after se présente, je rentre tranquillement chez moi car il est 8h du matin. Le Uber dépose mes conjoints de soirée, et me ramène chez moi.
Un week-end improvisé avec des rencontres faites quelques jours auparavant. C’est mon petit conseil pour tous les voyageurs mais pas que, laissez faire le hasard et sauter dans l’inconnu. Ce sont bien souvent mes plus belles anecdotes.
J’ai eu la chance de rediscuter avec l’Argentine, et de partager mes impressions sur cette soirée.
Merci à elle de m’avoir aider à m’organiser pour venir, à nos deux autres comparses de cette soirée et à tous les gens à qui je n’ai pas parlé mais qui m’ont fait me sentir en sécurité. En me prenant dans leur bras, en me ramenant dans le groupe, et en partageant avec moi.
A l’Argentine ! Je vous jure, je ne sais pas si je serai capable de partir un jour !