72 heures de voyage, c’est long !

J’écris ses lignes dans ma dernière de bus avant d’arriver à Cordoba. Le panneau vient d’afficher 97km (je crois que c’est des kms ici)

Arrivé à New York, l’avion ne peut pas se garer correctement, car il y a un autre avion qui le bloque. Sauf que mon avion pour l’Argentine est dans 2h, et que je dois passer les douanes et la sécurité à nouveau en plus de marcher jusqu’à la prochaine « Gate » (porte pour les avions). Sauf que l’aéroport de JFK (Le plus grand aéroport de New York) est très grand, et même si sur le moment j’imagine que la connexion est bien faite et que je n’ai pas à changer de terminal. On ne sait jamais.

J’ai une petite de voix dans ma tête qui me dit de ne pas m’inquiéter et que j’aurai mon avion sans problème.

Mais bon cet avion bloqué me dérange beaucoup.

En alchimie, ou dans les sciences hermétiques, il y a une phrase qui dit que tout ce qui est à l’intérieur est à l’extérieur. Et c’est un principe que j’essaie d’appliquer au quotidien.

Dès lors que je vois l’avion ne peut pas se garer, et il qu’il est donc bloqué. Je me dis tiens, est ce que je n’aurai pas un truc chez moi qui bloque quelque part. Je fais un tour de mes émotions et je sens qu’effectivement il y a un endroit où l’énergie ne circule pas.

Je décide de m’auto-tramer et j’enlève ce que l’on appelle en trame, 2 nœuds sur moi. Et une fois, ces 2 nœuds enlevés, dans la seconde qui suit, l’avion se remet à bouger. Génial !

Sauf que l’avion, au bout de 5 minutes s’arrête de nouveau.

Je me dis merde, que se passe-t-il ? J’ai encore un truc ? Ah bah non… Je n’avais pas fini ma trame. Je reprends, et dans le même timing l’avion se remet à bouger.

Tout ce qui est à l’intérieur est à l’extérieur.

Une fois à New York, l’avion suivant qui devait m’emmener à Buenos Aires est retardé. On devait décoller à 20h, et l’avion est reporté à 23h. Je sens l’émotion des gens autour de moi.

Lorsque je voyage, surtout seul, j’aime être dans un moment de contemplation, où j’observe les gens travailler et s’occuper comme ils peuvent. Cela me permet également de garder une distance émotionnelle. Je n’ai quasiment pas dormi depuis 48h, je n’ai pas envie qu’on vienne me parler en ce moment, et je n’ai pas envie d’interagir avec les autres pour l’instant.

Je suis très content de les aimer de loin, un peu comme les anges dans le film, les Ailes du Désir. (Trouvable sur YouTube et que je recommande pour mieux comprendre ce que je viens d’expliquer)

A 22h, on nous annonce que le vol est encore décalé, mais au lendemain 10h. Nous sommes donc bons pour passer la nuit à l’aéroport. Je suis toujours dans cette état méditatif, et j’aime à penser que les choses arrivent pour une raison. Donc je laisse couler.

Forcément, beaucoup d’autres personnes s’énervent, vont faire la révolution. Je pense même qu’à un moment donné, une grand-mère allait prendre les clés de l’avion pour le démarrer elle-même.

Je ne sais toujours pas si j’aurai fait le choix de la suivre ou pas.

C’est parti pour dormir à l’aéroport, pendant que tout le monde s’énerve, j’ai l’impression d’incarné Tom Hanks dans le Terminal et je trouve ça trop cool.

L’inconvénient, c’est qu’il fait très froid avec la clim. (Il faisait 30C aux canaries) Et que j’ai un bon pull, mais je suis en short. Petit ouf, j’ai également ma brosse à dent avec moi.

Je fais un petit tour pour m’inspirer des techniques des gens, pour voir s’il n’y a pas un petit génie qui a trouvé une technique de lit confortable à laquelle je n’aurai pas pensé. J’étais prêt à apprendre la lévitation auprès d’un moine s’il fallait.

Malheureusement, jeunes, comme très âgés sommes tous avec le même problème.

Bon certains sont plus équipés que d’autres, mini oreillers, couverture. Moi… Bah … Je n’avais plus de place dans ma valise !

Bref, je me trouve un coin « sympa » où dormir.

J’ai deux sacs, bourrés d’électroniques, et un T shirt. Donc pas très confortable comme oreiller.

Et après un mélange de dormissage (j’aime les mots inventés) sur les banquettes en serpent pour éviter les accoudoirs et par terre parce que la clim est légèrement moins forte. J’ai réussi à caler quelques petits heures de sommeil.

Lendemain matin, « réveil » à 6h parce que j’ai trop froid, je retourne m’assoir près de la « Gate » en me disant qu’on va bientôt partir. Sauf qu’à 8h, sans raison particulière, l’avion est à nouveau décalé à 15h.

Je passe la matinée à marcher pour me réchauffer, puis dormir, quelques minutes. Beaucoup de conversations sont en Espagnol. Je me suis assis pas loin d’un vieux Monsieur qui semblait américain, et un couple de jeune d’Edimbourgh s’assoient à côté de lui.

Ils commencent à expliquer ce qu’il s’est passé, le pourquoi du comment, on est encore retardés. Il semblerait qu’il n’y ait pas d’équipage disponible.

Il est 14h, nouveau décalage, vol repoussé à 16h, puis 16h30.

Le couple est parti se renseigner, et il semblerait qu’il n’y a toujours pas d’équipages. Ils partent alors en vadrouille, et je vais discuter avec l’américain âgé. Et on se demande si on va partir, ou s’ils vont annuler l’avion.

Lui, il part à Buenos Aires pour ensuite reprendre un avion vers Santiago de Chile. Il va chasser avec un copain. On discute de pleins de choses, et là il me parle d’un truc que son pote lui a demandé d’acheter, que je ne connaissais absolument pas.

Dans le projet en Argentine, ce truc pourrait être un « game changer » (ou mini révolution) dans mon idée. Et je me dis incroyable !

Tout ce qui est à l’intérieur et à l’extérieur.

Si ca se trouve, j’avais besoin de cette information pour réussir mon challenge en Argentine.

Et tout ce retard, c’était juste parce qu’il fallait que j’ai cette information.

(Il y a une autre raison – j’y viens)

15h30 sonne et l’écran affiche « Embarquement dans 59 :59 ».

Incroyable on va embarquer. 1h avant, quand le couple est parti, on pensait vraiment tous rester ici.

Et c’est parti pour 11h d’avion.

Entre temps, j’ai discuté avec le couple d’Edimbourg, lui travaille dans la finance, elle dans la banque. Ils ont pris 4 mois sabbatiques pour voyager en Amérique du Sud. Lui est très ordonné il a scruté tous les moindre trucs à faire, elle se laisse un peu portée et aime bien l’imprévu. On en discute, et je partage mon avis. Et je pense qu’il faut un petit équilibre entre les deux. Après on ne fait pas 13 pays en 4 mois sans organisation.

Dans l’avion, je suis assis à côté d’une Argentine, et la fille à ma droite change de place pour s’installer 4 rangs devant. Merciii un peu de place pour mes jambes. Je sens que ma voisine n’a pas trop envie de discuter, pas grave, il y a des films cools, mais j’aurai bien aimé discuté quand même, histoire d’en apprendre plus sur l’Argentine.

Arrivé à Buenos Aires, je passe à la douane.

Et je m’étais fait la réflexion à New York, qu’il y avait beaucoup de filles jolies, et dans la ligne « Les Argentins par ici ». J’ai l’impression de vivre un défilé Victoria secret, mais en mode Walking Dead parce que tout le monde a dormi par terre la veille.

La douane Argentine :

« Passeport & billet d’avion », une petite empreinte de pouce (et non pas les 10 doigts de la main comme celle des Etats unis), une petite photo.

« Où allez-vous dormir ce soir »

« Bienvenue en Argentine Julien »

2 minutes, comme une lettre à la poste. Je me sens bien accueilli.

Sorti à l’aéroport, j’enchaine directement pour prendre le bus pour aller à la station de bus au centre de Buenos Aires pour prendre le bus de voyage et aller à Cordoba, ma destination finale.

J’achète une carte de bus, je mets des sous dessus.

Dans les 300m qui sépare l’aéroport de l’arrêt de bus. J’ai réussi à perdre ma carte de bus. Moi qui suis précautionneux de mes affaires, c’est bien la première fois qu’un truc comme ça m’arrive.

Je crois que je suis fatigué.

Une dame à l’arrêt de bus, me dit qu’elle va payer pour moi. Pardon ? Quoi ? Mais merci beaucoup !

Je ne sais pas où est ce que je viens d’arriver, mais quel accueil !

Dans le bus, un monsieur voit que je cherche un truc, il me demande ce que je cherche, où je vais tout ça. Je suis le GPS sur mon téléphone, et il m’indique de descendre à un endroit sauf que le mec en me voyant appuyer sur le bouton stop me dit mais non t’inquiète continue.

Et effectivement, je suis resté dans le bus jusqu’à être à 2km de la station. Je finis donc à pied, histoire de marcher un peu dans Buenos Aires. Il est 7h du matin, la population du quartier éveillé me semble bien alcoolisée.

Il y a pas mal de SDF dans les rues, peu sont éveillés, aucun ne me demande d’argent.

Arrivé à la station de bus, je prends mon ticket, le bus part à 10h. Enfin !

Par contre la station de bus, c’est les multiples passages de la quête. Comme un con, j’ai donné à une personne. Les autres ont du voir, et c’était un défilé.

Il y en a un qui s’est d’ailleurs mis à s’énerver sur moi. Et c’est toujours un sentiment étrange et rigolo à la fois de voir quelqu’un s’énerver, qui parle du coup très vite, mais je ne co;prends absolument rien. De part, sa façon de parler, je pense que ma famille et mes amis (vous quoi) ont du avoir les oreilles qui sifflent.

Le bus arrive, je pause ma valise, je donne un petit pourboire au mec pour l’aide. (La fille de devant venait de faire la même chose).

Dans la queue, je remarque une journaliste avec son collègue avec un sac de tous les chapeaux de micro de toutes les chaines de télé d’Argentine (l’équivalent des chapeaux de micro pour TF1, France 2 etc…) forcément j’ai une petite pensé pour ma sœur à ce moment-là.

Je m’installe dans le bus, je suis devant à l’étage, je suis trop content, je suis trop bien installé. Et là, qui je vois arriver ! La journaliste avec le sac rempli de chapeau de micros. Elle va dans une ville à mi-chemin de moi. Et on passe pratiquement tout le trajet à discuter en espagnolanglais, soit 3 ou 4h.

Elle m’a dit qu’elle serait partante pour me faire visiter Buenos Aires (elle vit là-bas). Et c’est donc également, mon premier numéro de téléphone Argentin.

Il y a 12 ans, 1 mois, et 1 jour, je faisais connaissance avec la première Argentine de toute ma vie à San Francisco, et c’était une personne vraiment incroyable. Qui d’ailleurs est également journaliste sur une chaine de télé Argentine.

Au final, je pense que c’est également pour ça que mon vol a été retardé, je me devais de rencontrer cette journaliste aux histoires intéressantes, qui d’ailleurs fait du Reiki depuis 10 ans.

Je ne vais pas tarder à arriver à la fin de mon périple, qui aura duré 72h au total.

De Las Palmas aux Canaries, à Madrid, puis New York, Buenos Aires et enfin Cordoba !

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